Dans L’Equipe, Younousse Sankharé évoque ses derniers mois agités depuis son arrivée à Giresunspor, en Turquie.
Younousse Sankharé ne pensait pas vivre un tel calvaire en signant dans le championnat turc. L’ancien joueur du PSG confie son calvaire dans l’Equipe : «Je m’aperçois que le coach ne compte pas sur moi, alors que le club a tout fait pour que je signe. On a commencé à me mettre de côté, donc je prends mon mal en patience. Mais, à partir d’un moment, on me donne des amendes pour tout et n’importe quoi, sans me répondre. Je garde encore mon calme. Puis on me demande de baisser mon salaire ».
Son logement est désormais privé d’électricité et d’internet. «Le directeur sportif m’avait déjà demandé de rendre mon appartement et ma voiture. Ils utilisent tous les moyens de pression possibles. Là, hier (lundi), le président me lâche clairement des menaces. Il m’a dit : «Je retiens les supporters depuis longtemps. Désormais, s’il t’arrive quelque chose, ce ne sera plus mon problème.» J’ai essayé de tempérer et il m’a raccroché au nez».
Sankharé se sent menacé
L’ex-joueur du PSG craint même pour sa vie en Turquie. «Je sens que le climat est hostile. Quand j’ai mes séances, surtout le matin, il n’y a parfois pas de sécurité dans un stade pourtant ouvert à tous. Je me méfie de tout, j’y vais la peur au ventre. Je n’ai jamais connu cela, à ce point. Je m’inquiète vraiment pour ma sécurité. Je ne suis pas serein du tout. Sincèrement, je ne sais pas quoi faire».
Son avocat, Me Saïd Harir témoigne aussi dans L’Equipe: «On a bien vu qu’ils voulaient se séparer de lui et faisaient tout pour le rendre dingue. C’est un comportement schizophrénique. Le but déguisé, c’est de ne pas payer son salaire. Quand le président annonce pouvoir divulguer son adresse aux supporters, on peut avoir les plus grosses craintes pour Younousse. Je lui ai conseillé de rester dans les lieux publics, et jamais seul. On a aussi pris attache avec l’ambassade» , a expliqué le juriste. «On nous a clairement dit : «Si vous voulez entrer en guerre, on va faire la guerre» . Les seules armes qu’on a, nous, c’est les lois de la FIFA. Eux font comme si Younousse n’existait plus»