L’Equipe revient sur les premières semaines de Thomas Tuchel au PSG.
Sa gestion de Neymar. « Le Bavarois est un homme de conviction, décidé à défendre ses idées. Contre Caen, il a titularisé en pointe Neymar, en phase de préparation, pour ne pas l’exposer à trop de courses dans le couloir, avant de le sortir à la 82e minute. Une première à Paris pour la star brésilienne; Interrogé sur cette audace à l’issue du match, le coach répliquait : «C’est lui qui a eu la chance d’être autorisé à jouer. Il a eu droit à 80 minutes.» Le tout est glissé dans un grand sourire, mais le message est passé : c’est lui qui décide. »
Proche des joueurs… pour mieux les contrôler. « Tuchel est ferme sur le fond mais habile sur la forme, très proche de ses joueurs pour mieux faire accepter ses idées. Les photos où il enlace Neymar pendant la préparation ont marqué les esprits. Il y a sans doute là une part de com, mais ces scènes sont la face émergée d’échanges continus et attentifs avec son groupe. Pour l’instant, on est bien loin de la réputation de despote irascible qui l’avait précédé. Arrivé au Camp des Loges dès le mois de juin, l’ancien entraîneur de Dortmund a surpris son monde et diffusé une bonne impression. Il a beaucoup écouté et d’emblée proposé, par exemple, la reconfiguration des locaux du centre d’entraînement ».
Quelques aménagements au Camp des Loges. « Ce végétarien revendiqué, sensible à la nutrition de ses troupes, a effectué quelques aménagements dans les repas des joueurs mais rien de radical, le club étant déjà bien avancé en la matière. Actif, dynamique, Tuchel est une force de proposition mais il le fait de manière posée, argumentée. Loin de vouloir tout révolutionner du jour au lendemain, il est plus dans une démarche de se faire accepter et de susciter l’adhésion. «C’est un quasi-sans-faute», souffle un collaborateur. »
Un travail en collaboration avec Henrique. « Avant même l’officialisation de son arrivée en France, il travaillait sur des profils susceptibles de rejoindre sa nouvelle équipe. Depuis, il oeuvre en collaboration avec le directeur sportif Antero Henrique, tandis que le président Nasser al-Khelaïfi a pris du recul et leur fait confiance. Le Portugais et l’Allemand ne sont pas d’accord sur tout, chacun propose ses pistes, mais la décision est commune en fonction des différents paramètres (coût, profil, souhaits du coach) ».